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Association CAMIN FERRAT   

 Fuis vite, longtemps et reviens tard : La peste... et autres calamités
 

La mort noire – le fléau de Dieu

Pendant mille ans, personne ne mit en doute que la peste (Yersinia pestis) avait été envoyée sur terre par Dieu en personne en punition de leurs péchés.
Le mot peste désigne cependant dans le passé toutes les maladies épidémiques.
Aucune guerre ne fit autant de morts que la grande peste ou peste noire. Dès 1347, et pendant plus de quatre siècles, elle ravagea l'Europe. Les historiens estiment que la moitié de la population périt de cette maladie, soit trente à quarante millions d'européens, durant les cinq premières années où elle dévasta l’europe de Naples à Moscou.
Dans la région de Saint-Jean -du-Bruel au moins, elle ne semble pas avoir trop sévit car on ne trouve pas de trace de révision des "feux" qu'imposaient les paroisses dont la population avait fortement diminuée et qui ne pouvaient plus régler les impôts basés sur une population plus nombreuse.

 récit autour de la peste en Aveyron

Texte de 1721 - Valady en Aveyron 12330

la peste faisant beaucoup de ravage...on institua un reynage . L'an mil sept cens vingt et un et dans le mois d'aoust, la peste faisant beaucoup de ravage dans le gevaudan et s'approchant de rodez on fit des prieres publiques dans tout ce dioceze pour flechir la colere de dieu et entr autres voeux on fit reparer la chapelle de St roc on y fit faire un balustre on y fit une neuvene de messes tres solennelles avec procession le premier et dernier jour, on institua aussy un reynage pour faire bruller deux cierges dimanches et fetes pendant la grand messe et apres lequel reynage fut la premiere annee de 8 livres de cire antoine bessiere estant roy marie privat femme au sieur françois cabantous reyne, la 2eme année fut a 26 livres cire blanche et le sieur antoine cabantous fut roy et catin guiob reyne on institua cette meme année un autre reynage a l'honneur de st amans, monsieur le curé a declaré repretendre rien a tout cella mais que le tout serait employé a la reparation de la chapelle de st roc.  Source: 2E291-M1 VALADY

 
la peste noire réapparaît en 1348-49, 1358, 1361, 1405, 1550 et 1560. Les Juifs en sont tenus pour responsables, et sont expulsés en 1394 de Guyenne. le fléau de 1560 fut la cause de nombreux morts dans la région pendant trois ans comme en atteste les registres des notaires.

Les guerres de religions vont de nouveau saccager le Pays au milieu du 16e siècle. Une épidémie de peste ravage la population de 1586 à 1588. Le Rouergue ne s'en remettra qu'après de nombreuses décennies. De mauvaises récoltes, le froid et les intempéries créeront des famines durant le 18e siècle..

En 1629, la peste est à St-Hippolyte et Montpellier  
En 1720, nouvelle épidémie de peste apportée par un navire en provenance de Syrie. Les marchandises sont transportées à Beaucaire et la quarantaine supprimée. On dénombre 50.000 morts à Marseille et 50.000 dans le reste de la Provence. Un édit du parlement interdit pourtant toutes communications avec Marseille sous peine de mort.

La peste ne lâcha finalement l’Europe qu’au XVIII° siècle

 
L'épidémie de "choléra-morbus" de 1832, qui fit tant de mort à Paris (27 000 décès), ne fera qu'un seul mort au Vigan, en septembre.
En 1835 nouvelle épidémie de choléra à Toulon, Marseille, Aix, Arles et Nîmes. Le 27 juillet, le préfet du Gard fait proclamer que les étrangers venus à la foire de Beaucaire doivent quitter la ville le jour même (1). Un grand nombre d'habitants des villes atteintes vinrent se réfugier en Cévennes. Début août, St-Hippolyte, Sauve et Durfort sont touchées.
En 1849 le choléra fait de nouvelles victimes dans le Midi. Les diligences arrivant de Nîmes sont remplies, dès le mois d'août, de gens fuyant l'épidémie. Une fois encore Le Vigan y échappe.
Epidémie de variole dans le viganais en 1884.  
En 1890 "l'influenza" (la grippe) fait 200 victimes au Vigan.
La grippe espagnole fit d'énormes ravages dans l'après guerre de 14-18, essentiellement chez les jeunes gens. Une épidémie terrible qui, dit-on, causa plus de morts que la guerre et qui fut comparée à la peste et au choléra. "On était en bonne santé, le lendemain on était mort. Et peu de remèdes étaient efficaces. On ne trouvait plus personne volontaire pour mettre les morts en bière. Dans les villes, ils n'avaient plus le temps de fabriquer les cercueuils, ils mettaient les cadavres dans des sacs en toile goudronnée."
(1) Carles de St-Hippolyte
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